L’HISTOIRE DE CHÂTEAU TERRE BLANCHE

Au début du 20ème siècle, le Comte Français Joseph-Gabriel Breitbach, né à Chambéry, rencontra et sympathisa avec la famille de Jean-Baptiste Lagrange, né à Chalabre en 1848

Le Comte vécu quelques temps avec les Lagrange à Nice, C’est par cette amitié que le Comte décida d’acheter la parcelle de terrain que possédait la sœur de Jean-Baptiste Lagrange

Le Comte avait choisi Chalabre pour y construire une « Maison de Maitre » ainsi qu’une usine, comme celle qu’il possédait en Argentine, dont il espérait qu’elle bénéficierait à l’économie locale.

En juillet 1911, les homes commencèrent leurs recherché dans la région afin de trouver une entreprise qui s’attèlerait à la tâche de construire le Château. Ils trouvèrent une entreprise près de Limoux: Joseph Salins et fils. La construction débuta fin 1911, utilisant des pierres de la carrière d’Alet, située entre Limoux et Chalabre.

Avec la menace de la Première Guerre Mondiale, le Comte pensait qu’il serait difficile de retourner en Argentine pour y gérer ses principales activités financières. Il fut donc décidé que le Comte et ses deux assistants retourneraient à Buenos Aires. Absent pendant toute la durée de la guerre, le Comte ne retourna à Chalabre que lorsque le Château fut terminé en 1918. Malheureusement, son ami Jean-Baptiste mourut cette même année.

A partir de ce moment là débuta pour le Comte une série d’événements éprouvants. Il était rentré à la fin de la guerre et, avec son nom à consonance allemande, bien que français, les villageois commencèrent à le soupçonner, ainsi que ses deux assistants. Alors que les soupçons augmentaient, il en fut de même pour les injures des villageois qui les traitaient de traitres ou encore d’espions allemands. Même le Maire et son conseil municipal s’impliquèrent dans les injures envers les trois hommes.

Le Comte Brietbach se tourna vers le conseil régional pour en finir avec les injures et pour chercher compensation pour les dommages subis. Il gagna l’affaire et fit don de l’argent à l’association caritative « Les petites sœurs des pauvres », gérée par un groupe de religieuses. Malheureusement, cela ne changea rien à l’attitude des locaux qui continuèrent à appeler le Château Terre Blanche, « le Château allemand ». Son occupation par soixante troupes nazies pendant la seconde guerre mondiale n’arrangea pas la situation et entraina des dégâts considérables pour les boiseries de la maison.

Finalement, après l’affaire en justice, la Mairie et son conseil envoyèrent un message au Comte afin d’organiser une réunion avec lui. Il accepta sachant très bien que ce serait pour qu’il construise son usine dans le village. Mais aux vues des circonstances, il déclina la proposition.

Entre les deux guerres, le Comte visita Chalabre de moins en moins souvent. De fait, il proposa à Joseph Salinas et à sa famille de s’installer dans la maison en échange de l’entretien. En 1934, le Comte quitta la maison pour la dernière fois et ne revint jamais. Il annonça aux Salinas que deux camions viendraient chercher ses meubles mais que d’abord, il voudrait qu’un photographe immortalise toutes les pièces du Château encore meublées avant le déménagement.

La famille continua à faire suivre le courrier du Conte en Argentine mais un jour, reçurent le tout par retour de courrier accompagné d’un message disant qu’il n’y avait personne du nom de Breitbach à cette adresse à Buenos Aires. N’ayant aucune nouvelle du Comte ni de sa famille concernant sa localisation ni ses intentions avec le Château, la famille Salinas commença alors à payer les impôts et les factures, et cela pendant 30 ans jusqu’à ce que la maison leur fut cédée par la loi française car ni le Comte ni sa famille n’ont jamais réclamé la propriété. Les membres de la famille Salinas tentèrent de découvrir ce qui était arrivé au Comte mais la tâche était compliquée par le fait qu’il n’y avait aucune famille directe du Comte à contacter.

La maison fut ensuite vendue par la famille Salinas. Maintenant la maison appartient à une compagnie Australienne.